mardi 27 février 2007

Résultats du concours de liturgie

Chers liseurs et concourants,

Voici plus de deux mois, le concours de liturgie a été lancé sur le
Forum Catholique. Après les inscriptions, puis le temps de travail et de
recherche des quelques 135 concourants, après la divulgation des
réponses depuis deux semaines, voici ce soir les résultats définitifs et
les noms des vainqueurs qui se verront attribuer les prix qui leur
étaient promis. Je tiens à préciser que les vainqueurs vont être
récompensés, mais que ce n'est pas là l'essentiel. Ce qui a fait
l'intérêt de ce concours, c'est avant tout le travail de recherche et de
réflexion qui a été effectué par tous et l'approfondissement des
connaissances liturgiques de chacun. Il ne s'agit pas bien sûr d'une
connaissance purement intellectuelle. La liturgie c'est avant tout
l'expression du culte rendu à Dieu par l'Eglise. La liturgie ne nous
appartient pas. Elle a une histoire, des règles qui font partie du
trésor de l'Eglise. Connaître la liturgie et la respecter dans tous ses
aspects, c'est finalement aimer et obéir à l'Eglise.
Beaucoup ont apprécié le questionnaire et nous l'ont fait savoir. La
divulgation des réponse a engendré de nombreuses discussions et parfois
des polémiques. Si nous avons pu blesser certains, nous leur en
demandons ici publiquement pardon.
Je tiens aussi à féliciter tous ceux qui ont pris le temps de faire des
recherches et qui nous ont fait parvenir leurs réponses. Je dois vous
dire mon admiration pour ces belles copies, pour le mal que certains se
sont donné afin de justifier et de bien présenter leurs réponse. De
nombreuses questions étaient finalement assez difficiles et vous vous
êtes tous donnés la peine de faire des recherches assez poussées.
Je tiens encore à remercier chaleureusement Xavier Arnaud qui est
l'initiateur du concours et qui n'a pas ménagé sa peine pour que tout se
passe bien. Je crois qu'il a d'autres idées en têtes, nous pouvons prier
d'ores et déjà pour qu'il puisse les réaliser.
Mes pensées vont aussi vers les partenaires du concours qui ont donné un
intérêt supplémentaire à celui-ci grâce aux nombreux prix qu'ils ont
promis aux gagnants.
Soyez enfin tous remerciés pour votre participation ou par l'intérêt que
vous avez manifesté pour le concours.

Le temps est donc venu de donner les résultats.

Commençons par les clercs:

3ème : Abel avec 41 points. Soit 45 réponses justes et 4 erreurs

2ème : BdM avec 45 points. Soit 47 réponses justes et 2 erreurs

1er : Aetos avec 45 points. Soit 47 réponses justes et 2 erreurs.

Pour départager les deux ex-aequo, il a fallu recourir à la question
subsidiaire n°1 :

BdM a donné 12 clercs et 70 laïcs.
Aetos a donné 12 clercs et 72 laïcs.
La réponse était 13 clercs et 122 laïcs.
Aetos se trouve donc plus proche de la vérité que BdM.

VAINQUEUR des clercs: AETOS.

Voici maintenant les résultats des Laïcs:

3ème: Quam dilecta avec 41 points. Soit 45 réponses justes et 4 erreurs.

2ème: gguivarch avec 43 points soit 46 réponses justes et 3 erreurs.

1er: Yard avec 45 points. Soit 47 réponses justes et 2 erreurs.

VAINQUEUR des Laïcs : YARD.

Je précise que la moyenne des notes est de 28 points.

Je voudrais adresser des félicitations particulières à notre plus
jeune concourante, Marie Arnaud, qui a obtenu des résultats plus
qu'honorables : 33 points avec 40 réponses justes, 7 fausses et deux non
répondues. BRAVO MARIE, comme quoi la liturgie est accessible aux âges
les plus jeunes. Et je peux vous assurer que son père ne l'a pas aidée.

Avant de vous laisser pour toujours, je vous rappelle que le concours a été endeuillé par le décès
de l'abbé Quoëx et qu'il lui a été dédié. Je vous invite donc, chers
liseurs, à ne pas quitter ce message sans réciter une prière pour le
repos de l'âme de ce prêtre à la fois si humble et si savant.
Merci monsieur l'abbé de nous avoir laissé tant de choses sur la
liturgie et par dessus tout de nous l'avoir fait aimer.

A Dieu,

abbé VADOR

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réponse à l'ultime question du Concours de Liturgie

Question 49 Quelle est la matière du sacrement de l’ordre ?

Réponse:L’imposition des mains de l’évêque.

On se reportera au texte, bien qu'il ne soit pas proprement liturgique, qui tranche tout débat.

PIE XII « Sacramentum ordinis »,
Denzinger 3857 et suiv.

« 5. En ce qui concerne la matière et la forme dans la collation de chacun de ces Ordres, Nous décidons et décrétons, en vertu de Notre suprême Autorité apostolique, ce qui suit : pour l’ordination au diaconat, la matière est l’imposition de la main de l’évêque, la seule prévue dans le rite de cette ordination. La forme est constituée par les paroles de la Préface, dont les suivantes sont essentielles et partant requises pour la validité : Emitte in eum, quaesumus, Domine, Spiritum Sanctum, quo in opus ministerii tut fideliter exsequendi septiformis gratiae tuae munere roboretur3. Dans l’Ordination sacerdotale, la matière est la première imposition des mains de l’évêque, celle qui se fait en silence, et non pas la continuation de cette même imposition qui se fait en étendant la main droite, ni la dernière imposition accompagnée de ces paroles : « Accipe Spiritum Sanctum : quorum remiseris peccata, etc. ». La forme est constituée par les paroles de la Préface, dont les suivantes sont essentielles et partant nécessaires pour la validité : Da, quaesumus, omnipotens Pater, in hunc famulum tuum Presbyterii dignitatem ; innova in visceribus eius spiritum sanctitatis, ut acceptum a Te, Deus, secundi meriti munus obtineat censuramque morum exemplo suae conversationis insinuet4. Enfin, dans l’ordination ou consécration épiscopale, la matière est l’imposition des mains faite par l’évêque consécra-teur. La forme est constituée par les paroles de la Préface, dont les suivantes sont essentielles et partant requises pour la validité : Comple in Sacerdote tuo ministerii tui summam, et orna-mentis totius glorificationis instructum coelestis unguenti rore sanctifica5. Tous ces rites seront accomplis conformément aux prescriptions de Notre Constitution apostolique Episcopalis Consecrationis du 30 novembre 1946.
6. Pour prévenir des doutes éventuels, Nous ordonnons que, dans la collation de chaque Ordre, l’imposition des mains se fasse en touchant physiquement la tête de l’ordinand, bien que le contact moral suffise aussi pour conférer validement le sacrement.
Enfin, il n’est nullement permis d’interpréter ce que Nous venons de déclarer et de décréter sur la matière et la forme, de façon à se croire autorisé soit à négliger, soit à omettre les autres cérémonies prévues dans le Pontifical romain ; bien plus, Nous ordonnons que toutes les prescriptions du Pontifical romain soit religieusement maintenues et observées. »


Merci pour votre participation, il y a encore les questions subsidiaires mais elles ne concernent pas la liturgie.
Vive le Concours de Liturgie
Vive mon secrétaire (bonne pâte, je vais le garder!!!)
Vive les participants!!!!

Vador

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Réponse de la question 48

Question 48.

Quel est le livre liturgique qui donne une règlementation pour la célébration de l’office divin ?

Réponse

Le cérémonial des évêques.

En effet,

Rubricae generales Breviarii, Caput IV, De ratione signo crucis se muniendi, standi, genuflectendi et sedendi in recitatione divini officii, n° 262 : « Normae peculiares quae ad hebdomadarium et cantores spectant, in ceremoniarum libris inveniuntur ; proinde hic ea tantum indicantur quae « chorales » in genere respiciunt. »
« … Qu’il (le caeremoniale episcoporum) est l’unique réglementation existante pour la célébration de l’office divin ». Mgr GROMIER, « Commentaire du Caeremoniale Episcoporum » Ed. Du vieux colombier, Paris 1959, page 11.
En effet, le bréviaire, s’il contient les textes de l’office divin afin de pouvoir le dire, ne donne aucune indication quant à sa célébration.
On rappelle que célébrer : « signifie particulièrement accomplir les cérémonies du culte divin. » (Dictionnaire de L'Académie française, 8th Edition (1932-5))
Le cérémonial des évêques est le seul livre liturgique qui explique comment accomplir les cérémonies de l’office.


Et voilà on arrive à la dernière question,

à tout de suite,

Vador

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Réponse de la question 47

et voici donc:

la question 47.

Dans la symbolique liturgique quel est le côté des gentils ?

Il s'agit du:

Nord.

En effet,

On trouve déjà cette explication dans le Rationale de Guillaume Durand, Evêque de Mende.

Explication des prières et des cérémonies de la Messe, par le Père Lebrun, Paris, 1829 « Remi d’Auxerre, qui écrivait et enseignait à Reims l’an 882, dit que le diacre se tourne au septentrion pour montrer d’où vient l’évangile, et quels sont ceux à qui il est annoncé. » Notre auteur écrit en note : « Verba evangelii levita pronuntiaturus contra septentrionem faciem vertit, ut ostendat verbum Dei, et annuntiationnem Spiritus sancti contra eum dirigi qui semper Spiritui sancto contrarius exstitit,etc. Remig. Antiss. Exp. Miss. » Ce qui veut dire que le diacre se tient du côté du septentrion, c’est-à-dire au Nord, afin que soit dirigée l’annonce du saint-Esprit contre celui qui se tient toujours contraire au saint Esprit.

« L’aquilon, expliquent Hugues de Saint Victor et Honorius d’Autun, est le vent le plus froid. L’aquilon est un principe de mort. L’aquilon désigne le diable et le peuple infidèle. Le vent du midi est le plus chaud. Il désigne le Saint-Esprit et l’ardeur de la dilection ». Bestiaire lib. I, cap. 12, Gemma lib. I, cap. 22, cité par Dom Gaspar Lefebvre, O.S.B. Manuel de Liturgie, Livre du maître, éditions ora et labora, Paris, 1934



Passons maintenant à l'avant dernière question,

Vador


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lundi 26 février 2007

Réponse de la question 46

Question 46. Qu’est ce que le fanon papale ?

Réponse:

Un habit.

En effet,

« Fano conficitur e serico albo tenui non undulato et sine subsuto ». NABUCO Joachim, « Ius pontificalium » Desclée et Cia., Tournay sans date, page 187.
Le fanon est un vêtement tout à fait original. C’est une grande pèlerine double ou deux pèlerines superposées. La supérieure est plus courte. Elles sont cousues ensemble dans la partie qui environne le cou. Les deux sont d’une étoffe de soie et d’or, à longues lignes perpendiculaires de deux couleurs, l’une blanche, l’autre d’or, réunies par une ligne amarante. Le fanon est placé sur l’aube et l’étole, mais on relève la pèlerine supérieure, on en entoure la tête du pape jusqu’à ce qu’il est revêtu la tunique, la dalmatique et la chasuble. Alors on fait retomber par dessus la chasuble la pèlerine supérieure qui ressemble à une mozette. Sur la partie du fanon qui recouvre la poitrine est brodée une croix rayonnée en or, que le Cardinal-Diacre baise lorsqu’il remet cet insigne au Pape. Cet ornement rappelle le surhuméral que l’évêque de Nancy et de Toul et celui de Cracovie portent encore de nos jours par dessus la chasuble lorsqu’ils officient pontificalement. » Les Cérémonies de la Béatification et de la Canonisation, auteur inconnu, Rome, Desclée et Cie, La messe solennelle du Pape.

Bon, on se retrouve dans la soirée pour les 3 dernières. A tout à l'heure,

Vador


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Réponse de la question 45

Question 45.

En combien de langues chantait-on l’Evangile à la messe papale ?

Réponse

2.

Raison:

A la messe papale, l’Evangile était chanté en deux langues : grecque et latine. Non seulement parce que ce sont les deux langues de l’Eglise, celle d’orient et celle d’occident, et parce que cela exprime bien l’universalité du message évangélique.
« L’Evangile latin terminé, le Cardinal-Diacre revient à l’autel accompagné de cinq acolytes céroféraires, deux seuls des sept, restent au pupitre, pour assister le diacre grec qui partant de l’autel où il a déposé l’Evangéliaire grec, se rend au trône, baise le pied du Pape et retourne ensuite à l’autel pour les prières avant l’Evangile. Accompagné du sous-diacre de son rite et d’un maître des cérémonies , il va derechef au trône, demande la bénédiction au Pape et se rend ensuite au pupitre où il annonce la lecture de l’Evangile en s’écriant : Sophia ! » Les Cérémonies de la Béatification et de la Canonisation, auteur inconnu, Rome, Desclée et Cie, La messe solennelle du Pape.
« Diaconus vero grecus accipit librum suum, ponens illum ante pectus vadit ad altare (…) Diaconus deinde dicit, signat et incensat ut de latino diximus. » L’œuvre de Patrizi Piccolomini ou le cérémonial papal de la première renaissance Tome II, Livre II et III, Index, Marc Dykmans S.I., Studi e Testi 294, Citta del Vaticano, 1982.

à tout de suite

Vador


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Réponse de la question 44

Question 44.

Combien y a-t-il d’épingles pour le Pallium ?

Réponse

3.

En effet,

« Le pallium est porté uniquement sur la chasuble, à laquelle il est fixé par trois épingles d’or. » Dictionnaire des arts liturgiques, Bernard Berthod et Elisabeth Hardouin-Fugier, les éditions de l’amateur, article « pallium ».
Cette manière de fixer le pallium est très ancienne puisque l’Ordo Romanus I du VIII° siècle en parle déjà.


Question suivante dans un instant,

Vador


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Réponse de la question 43

Chers amis, ce soir nous donnons les dernières réponses.
Bonne chance à tous,


Question 43.

Dans une procession qui passe devant ?

Réponse:

Les ordres mendiants.

Raison:

« 5. L’ordre à prescrire sur la liste est celui-ci : d’abord les confréries laïques (suivant l’ancienneté de leur fondation ; mais si la confrérie du S. Sacrement existe, c’est elle qui a la préséance sur toutes les autres dans la procession du S. Sacrement) ; puis les réguliers (en premier lieu suivant leur nature : mendiants, moines, chanoines réguliers ; en second lieu suivant l’ancienneté de leur fondation ou l’ancienneté de leur existence dans la ville) ; ensuite les curialistes et officiers, parmi lesquels, et au-dessus desquels le magistrat. » Caeremoniale Episcoporum, Livre II, chap. XXXIII, n°5, suivant la traduction de Mgr Gromier dans son Commentaire du Caeremoniale Episcoporum.


A tout de suite,

Vador


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Réponse de la question 42

Question 42.

Qui porte la falda ?

Réponse:

Le Pape.

en effet

« In officiis pontificalibus Papa utitur fimbria seu falda : est enim ampla vestis e tenui serico albo… » NABUCO Joachim, « Ius pontificalium » Desclée et Cia., Tournay sans date, page 109.
« Ce mot italien désigne deux jupes de soie crème que le pape porte sur la soutane, l’une pour le consistoire, l’autre pour les célébrations liturgiques (…) Jean XXIII, la jugeant encombrante, l’abandonne en octobre 1958, immédiatement après son couronnement. » Dictionnaire des arts liturgiques, Bernard Berthod et Elisabeth Hardouin-Fugier, les éditions de l’amateur, article « falda ».


la fin des réponses ce soir,

Vador

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Réponse de la question 41

Question 41.

Pour quelle messe votive dit-on le gloria ?

Réponse

Les Saints Anges.


Cf. Missale Romanum, missae votivae, Feria III Missa de Angelis : « Semper dicitur Gloria in excelsis ».
En effet, le Gloria est dit aux messes votives des anges alors que la règle générale veut que l’on ne dise pas le Gloria aux messes votives. La raison est évidemment due au fait que ce sont les anges qui chantent Gloria devant la face du Très-Haut.

la suite dans un instant,

Vador

Réponse de la question 40

Chers amis,

Ouf! j'ai eu peur de ne pouvoir vous donner des réponses, ma connection s'est interrompue au moment de divulguer les messages.
Mais ça y est, c'est revenu.


Question 40.

Combien de croix comporte un pallium normal ?

Réponse

6.

« Orné de six croix de soie noire, il est de forme circulaire et se pose à plat sur les épaules ; deux autres bandes , cousues perpendiculairement, descendent sur la poitrine et le long du dos ; elles sont lestées par deux plaques de plomb recouvertes de toile noire. » Dictionnaire des arts liturgiques, Bernard Berthod et Elisabeth Hardouin-Fugier, les éditions de l’amateur, article « pallium ».


à tout de suite

Vador

Réponse de la question 39

Question 39. Combien de fois le prêtre impose et bénit l’encens lors d’un salut du saint sacrement.

Réponse

0. (zéro)

En effet


Devant le saint sacrement exposé toutes les bénédictions sont omises. L’encens est donc imposé (deux fois) mais jamais béni.

On pourra se reporter à ce que prescrit le Caeremoniale Episcoporum pour la procession de la Fête-Dieu, Livre II, chapitre XXXIII


à demain...

Vador

Réponse de la question 38

Question 38.

Seul un évêque peut porter la mitre.

Réponse

Faux

Raison


Bien qu’étant un ornement pontifical, la mitre peut être portée par certains prêtres qui ont reçu un privilège. On pensera notamment aux Abbés de certaines abbayes, aux protonotaires apostoliques ainsi qu’à certains chapitres de chanoines. Il est donc clair que la mitre peut être octroyée à de simples prêtres. Il serait trop long d’énumérer tous ces privilèges.
Pour plus de détails on pourra se référer à l’excellent ouvrage « Ius Pontificalium » de Ioachim Nabuco.


Et la dernière de la journée arrive dans la foulée


Vador

Réponse de la question 37

Question 37.

De quand date la première trace écrite connue qui donne la liste des divers ordres qui ont ensuite perduré dans l’église latine ?

Réponse:

III siècle.

En effet:

Lettre du pape Corneille à Fabius d’Antioche.

Cf. Denzinger 109. :

Lettre (de Corneille) à l'évêque Fabien d'Antioche, 251.

Les ministères et les états dans l'Eglise
109 Le vengeur de l'Evangile (Novatien) ne savait-il donc pas qu'il doit y avoir un seul évêque dans une Eglise catholique ? Dans celle-ci, il ne l'ignorait pas - comment l'aurait-il fait - il y a quarante-six presbytres, sept diacres, sept sous-diacres, quarante deux acolytes, cinquante deux exorcistes, lecteurs et portiers, plus de quinze cents veuves et indigents, que la grâce et la philanthropie du Maître nourrissent tous.

à tout de suite

Vador

Réponse de la question 36

Question 36.

Quel ornement le sous-diacre ne prend-il pas à la messe solennelle de Requiem ?

Réponse

Le voile huméral.

Raison

Cf. Missale Romanum, ritus servandus, XII De his quae omittuntur in Missa defunctorum, n.2 : « Subdiaconus non tenet patenam post celebrantem ». Le sous-diacre ne tenant pas la patène pendant les messes de Requiem, il n’y a pas de voile huméral, cette bande d’étoffe qui sert ordinairement à tenir la patène pendant la messe solennelle.
L’explication de cette particularité pourrait venir de la coutume de ne pas communier à Rome pour les messes des défunts en signe de deuil, il n’y aurait eu aucun besoin de garder ces grandes patènes dans des voiles pendant le canon pour servir à la communion.



à tout de suite

Vador

Réponse de la question 35

Question 35.

Combien de séquences le missel de 1570 a-t-il gardées ?

Réponse

4

En effet

Dans le missel de 1570 la majeure partie des séquences qui étaient nombreuses à l’époque, ont disparu, il en gardé seulement quatre à savoir : Victimae paschali, Veni sancte Spiritus, Lauda Sion et le Dies Irae.
La cinquième séquence le Stabat Mater, entrera dans le missel au XVIII° siècle.


Vador

Réponse de la question 34

Question 34.

Qu’est ce que la bénédiction abbatiale ?

Réponse

Un sacramental constitutif.

Eh oui!

Un Père Abbé n’est pas un évêque (pour s’en convaincre, il suffit d’aller voir Pie XII « Sacramentum ordinis »,Denzinger 3857 et suiv., et de regarder la cérémonie de bénédiction d’un abbé), il n’a pas reçu le jour de la bénédiction abbatiale le dernier degré du sacrement de l’ordre. Il reste un simple prêtre qui reçoit une bénédiction particulière qui le fera être abbé toute sa vie durant mais qui ne lui permet pas d’ordonner prêtre notamment, ce que seul un évêque peut faire.
On appelle sacramental constitutif un sacramental permanent. Une simple bénédiction peut être renouvelée, comme il peut arriver pour les supérieurs d’ordre qui seraient réélus par exemple.


On se retrouve aux environs de 17h45

Vador

Réponse de la question 33

Question 33.

Le sacrement de mariage doit traditionnellement avoir lieu entre le sermon et l’offertoire.

Réponse:

Faux

Cf. Rituale Romanum, tit. VII, cap. 2, n. 4 : « His expletis, parochus Missam pro sponso et sponsa celebrat ».La messe de mariage se nomme bien pro sponsis ou même pro sponso et sponsa. Cela sous-entend donc que l’on dit la messe pour les époux, c’est-à-dire ceux qui viennent de se marier. On peut ajouter que le sacrement de mariage n’est pas lié à la messe et si nous contemplons l’histoire de ce sacrement, nous voyons bien que la messe qui s’appelait autrefois messe pour l’épouse, n’était vue que comme une messe pour rendre grâce du sacrement et implorer des grâces pour l’épouse et le nouveau foyer.

Et tout de suite, la question 34 sur les pères abbés,

Vador

Réponse de la question 32

Question 32.

Qui a déterminé la place actuelle du Pater dans la Messe ?

Réponse:

Grégoire le Grand.

En effet,

Il semblerait qu’il fut récité auparavant juste avant la communion. Saint Grégoire explique son choix en invoquant un usage apostolique dans une lettre à Jean de Syracuse (Epist. IX, 12, dans PL, 77, coll. 956)

Tout de suite la prochaine réponse,

Vador

Réponse de la question 31

Question 31.

Quel liturgiste est à l’origine du « ritus servandus in celebratione Missae » promulgué dans le missel de 1570 ?

Réponse

Jean Burchard.

Cette queston est pour nous l'occasion de rendre hommage à notre regretté Abbé Quoëx,

« En outre, on sait combien efficace fut, de l’avis de l’évêque de Pienza lui-même, la contribution de Jean Burckard à la rédaction des livres d’Innocent VIII. Or le Ritus Servandus du missel tridentin est en substance, à quelques détails près, l’Ordo missae de 1502 du cérémoniaire alsacien. » Actes du second colloque d’études historiques, théologiques et canoniques sur le rite catholique romain, conférence de Monsieur l’abbé Franck Quoëx, « Du cérémonial papal au missel romain : rites eucharistiques. » p.217

à tout de suite

Vador

mardi 20 février 2007

Réponse de la question 30

Question 30.

A partir de quand la fête de Noël est présente à Rome ?

Réponse:

IV siècle.

En effet,

« La fête de Noël n’existait pas au début du christianisme. C’est seulement à partir du II° siècle que l’Eglise a cherché à déterminer dans l’année le jour de la naissance de Jésus sur lequel les évangiles ne disent rien. Des dates différentes ont été proposées : le 6 janvier, le 25 mars, le 10 avril…
A Rome, l’Eglise a choisi le 25 décembre pour célébrer la naissance de Jésus, sans doute pour faire pièce à la fête païenne de la naissance de Mithra. Vers 330 ou 354, l’empereur Constantin décide de fixer la date de Noël au 25 décembre.
En 354, le pape Libère instaure la célébration de la fête du 25 décembre. Cette date a une valeur symbolique. En effet, en s’inspirant de Malachie 3/19 on considérait la venue du Christ comme le lever du « Soleil de justice ». La fête de Noël célèbre ainsi la naissance de Jésus : soleil de justice ».
On cite aussi un Chronographe à la fin du IV° siècle qui donne cette fête de Noël, le 25 décembre. Par ailleurs, il semble qu’il y eut avant le IV° siècle des messes dites en mémoire de la naissance du Christ, mais les documents ne semblent pas attester une fête déterminée avant cette date.
Les Offices de Noël - selon l'abbé Migne,Dictionnaire de Liturgie, Paris 1863 :
« Dans la primitive Église, les deux fêtes de Noël et de l'Épiphanie furent confondues en une seule sous la dénomination grecque de Théophanie, manifestation de la Divinité. La naissance du divin Messie, sa manifestation, d'abord aux bergers, puis aux sages de l'Orient, sont, en effet, une apparition de Dieu aux hommes sous des traits fragiles et mortels. Nous lisons dans saint Épiphane que le Sauveur naquit le onzième jour du mois de tiby qui, en Égypte, correspondait au sixième jour du mois romain de janvier. Saint Jean-Chrysostome dit que cette fête fut solennisée, dès le commencement, depuis la Thrace jusqu'à Cadix. Il est néanmoins très probable qu'elle est moins ancienne que celle de Pâques, de l'Ascension et de la Pentecôte, en considérant Pâques et la Pentecôte comme fêtes de la nouvelle loi. Le saint docteur pouvait donc parler de son antiquité en ne remontant pas plus haut que l'année 138, époque à laquelle on prétend que le pape S. Télesphore l'institua. Cet ordre de choses se maintint jusqu'au pontificat de Jules Ier ; mais ce pape, qui monta sur la chaire de saint Pierre en 337, ordonna qu'on fit des recherches sur le jour précis de la naissance du Messie. Cela était facile à Rome où s'étaient conservées les archives de l'empire ; il s'agissait de connaître l'époque du dénombrement ordonné par l'empereur Auguste : il en résulta la certitude que le grand événement de cette naissance avait eu lieu, non le 11 de Tybi ou 6 janvier, mais bien le 25 décembre. Cette recherche était d'autant plus importante et même nécessaire, que si, en Occident, la Théophanie était uniformément solennisée le 6 janvier, les Orientaux n'avaient rien de bien fixe à cet égard. Le plus grand nombre, il est vrai, la célébraient le 6 janvier ; mais d'autres la fêtaient en avril et quelques-uns dans le mois de mai ; en Occident même quelques Églises suivaient ces aberrations ; mais partout le nom de Théophanie était donné à cette solennité. Ce nom paraît même s'être fort longtemps conservé en France, car on le trouve dans le calendrier d'un livre de Prières manuscrit du quatorzième siècle, où le jour des Rois est marqué sous le litre de Typhanie, corruption évidente de Théophanie. Bientôt, à l'exemple de l'Église latine, les Orientaux reportèrent la Nativité de Notre-Seigneur au 25 décembre, et la manifestation du Messie aux mages devint l'unique objet de la fête du 6 janvier, sous le nom d'Épiphanie, ou même encore sous l'ancien titre de Théophanie. » http://www.ceremoniaire.net/guide/noel/migne-noel.html.
On voit donc qu’il y a un accord assez unanime afin de faire remonter l’établissement concret et réel de la fête de Noël au IV° siècle.

A demain pour d'autres réponses

Vador

Réponse de la question 29

Question 29.

Quel est le premier pôle organisateur de l’année liturgique ?

Réponse:

Pâques.

En effet,

« Dire que les festivités pascales sont le centre de l’année ecclésiastique, cela n’est pas assez ; elles sont et le foyer où tout converge, et la source de laquelle tout découle. » Louis Bouyer, « Le Mystère Pascal », Lex Orandi, Paris 1945, p. 9
La fête de Pâques a été la première fêtée, pour ceux qui veulent un document scientifiquement constatable, ils pourront se référer à l’Epistola Apostolorum, un texte écrit en Asie Mineure durant la seconde moitié du II° siècle.
A l’origine et ce jusque vers la fin du III° siècle ou début du IV° siècle, Pâques est la seule fête , à côté de laquelle il ne saurait y en avoir d’autre, le culte chrétien est tout entier pascal.
Pour de plus amples informations, on pourra se référer notamment au livre de Th. Talley, « Les origines de l’année liturgique. »

Question 30 tout de suite

Vador

Réponse de la question 28

Question 28.

La patène est consacrée avec du Saint Chrême.

Réponse

Vrai

En effet,

Cf. Pontificale Romanum, Pars secunda, De patenae et calicis consecratione : « Tum Pontifex, accepta mitra, facit cum pollice dexterae manus Chrismate intincto crucem super Patenam, ab ora in oram, et mox linit, et perungit totam ejus superficiem cum ipso pollice ».


(Le Pontife revêtu de la mitre fait avec le pouce de la main droite, une croix sur la patène avec le saint chrême...)

Vador

Réponse de la question 27

Question 27.

Que trace l’évêque avec sa crosse sur le sol d’une église qu’il consacre ?

Réponse

L’alphabet grec et l’alphabet latin.

En effet

Cf. Pontificale Romanum, Pars secunda, De ecclesiae dedicatione seu consecratione : « … Pontifex, acceptis mitra et baculo pastorali (…) cum extremitate baculi pastoralis scribit super cineres alphabetum Graecum (…) Deinde simili modo (…) scribit alphabetum latinum ».
L’évêque en mitre avec l’extrémité de sa crosse écrit sur les cendres l’alphabet grec puis l’alphabet latin.
Mgr Duchesne y voit un rappel des procédés par lesquels les arpenteurs romains déterminaient la superficie d’un terrain à acquérir.

La suite tout de suite

Vador

Réponse de la question 26

Question 26.

Qu’y a t il dans l’eau grégorienne ?

Réponse:

De l’eau, de la cendre, du vin et du sel.

En effet,

Lors de la consécration d’une église, l’évêque bénit une eau spéciale, appelée eau grégorienne, qu’il utilisera pour en asperger l’autel, les murs à l’intérieur, le pavé de l’église ainsi que pour confectionner le ciment du sépulcre.
Cf. Pontificale Romanum, Pars secunda , De ecclesiae dedicatione seu consecratione : « Quibus dictis, Pontifex stans in eodem loco cum mitra, benedicit aliam aquam cum sale, cinere, et vino ». Cela étant dit, l’évêque debout au même endroit avec la mitre, bénit une autre eau avec du sel, de la cendre et du vin.


Tout de suite la question 27

Vador

Réponse de la question 25

Question 25.

Un fidèle peut-il assister au sacrifice eucharistique chaque jour de sa vie ?

Réponse:

Non

en effet, Le Vendredi et le Samedi Saint le rite romain ne contemple pas la possibilité d’offrir le Saint-Sacrifice de la Messe.

Rendez vous ce soir à 17h45 pour de nouvelles réponses,

Vador

Réponse de la question 24

Question 24.

Un prêtre peut dire la messe avec du vin de paille.

Réponse

Vrai.


Raison:

d'abord ce lien

donc,

« Le vin de paille dispose d’une mention traditionnelle qui traduit une méthode d’élaboration très particulière. On retrouve cette mention pour les AOC Côtes du Jura, Arbois et l’Étoile. Le rendement de base du Vin de Paille est fixé à 20 hectolitres par hectare. Les raisins doivent sécher pendant une durée minimum de six semaines soit sur un lit de paille, dont il tire l’origine de son nom, soit sur des claies, soit suspendus afin de réaliser une sélection des plus beaux grains. L’objectif est d’obtenir une concentration naturelle des baies de raisins.
Les locaux de stockage sont aérés mais non chauffés. Entre Noël et la fin février, après pressurage des baies déshydratées regorgeant de sucre, on obtient 15 à 18 l. »


Le vin de paille étant un vin élaboré à partir de raisin, la messe est donc valide et s’il est fait de manière naturelle, il est licite.

CQFD

Vador

Réponse de la question 23

Question 23.

Un prêtre alcoolique peut consacrer avec du jus de raisin.

Réponse:

Faux.

Raison:

De defectibus : « II -- Défauts de la matière :Les défauts du côté de la matière peuvent advenir s'il manque quelque chose de ce qui est requis pour celle-ci. Car il est requis que le pain soit du pain de froment, et que le vin soit du vin de raisin, et que cette matière à consacrer soit devant le prêtre dans l'acte de la consécration. »
On peut se demander si l’on peut consacrer validement avec du moût ?
Dictionnaire : « Trésor de la langue française », article moût :
Jus de raisin qui vient d'être exprimé et n'a pas encore subi la fermentation alcoolique. La transformation des sucres du raisin en alcool est l'œuvre des levures qui existent normalement sur la peau des raisins mûrs et que le foulage immerge dans le moût (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 76)
« La fermentation alcoolique : le jus devient vin sous l'action naturelle des levures car le sucre se transforme en alcool. »
Beaucoup d’auteurs affirment que l’on peut consacrer validement avec ce moût, mais il faut qu’il y ait eu un début de fermentation alcoolique ce qui se produit généralement assez rapidement.
« De defectibus » : « IV -- Défauts concernant le vin :1. Si le vin est devenu tout à fait aigre ou tout à fait corrompu, ou bien s'il a été tiré du verjus, c'est-à-dire de raisins qui n'étaient pas mûrs, ou bien si on y a mélangé tellement d'eau que ce n'est plus du vin, le Sacrement n'est pas réalisé. »
Il faut donc que ce soit du vin pour que le sacrement soit réalisé. Or le jus de raisin est obtenu normalement par LA CLARIFICATION : sorti des presses, le jus est trouble, pour qu’il soit clair et limpide il suffit de bien le filtrer en effectuant un collage pour retenir les débris en suspension et par la PASTEURISATION: le jus est conservé par le procéder de pasteurisation. Le jus est chauffé à haute température. Cela empêche le jus de raisin de fermenter. Le jus de raisin ne peut être du vin et il y a donc une véritable différence.
De toute façon, au niveau purement liturgique : « 2. Si le vin a commencé à aigrir ou à se corrompre, ou est devenu un peu âpre, ou bien n'est que du moût de raisin, ou n'a pas été mélangé d'eau, ou a été mélangé d'eau de rose ou d'eau produite par une autre distillation, le Sacrement est réalisé, mais celui qui le consacre pèche gravement. » De defectibus

Voilà, voilà,
à tout de suite

Vador

Réponse de la question 22

Question 22.

A la fin des Complies tout le monde se signe au « Divinum auxilium maneat semper nobiscum ».

Réponse

Vrai.

Raison:

Rubricae generales Brevarii, Caput IV, De ratione signo crucis se muniendi, standi, genuflectendi et sedendi in recitatione divini officii, n° 263, f) : « Omnes signant se signo crucis a fronte ad pectus et ab humero sinistro ad dexterum : (…) ad versum Divinum auxilium, in fine divini Officii. » (Tous se signent : (...) au "Divinum auxilium" à la fin de l'office divin.)

La raison en est que l’on implore Dieu de garder sur chacun d’entre nous son secours.


Bon ça suffit pour aujourd'hui, à demain les liseurs,

Vador

Réponse de la question 21

Question 21.

Pour le Regina Caeli des complies du Samedi après la Pentecôte, on se tient debout.

Réponse

Faux

Justification:

Cf. Breviarium romanum, sabbato quatuor temporum Pentecostes: “Post Nonam terminatur Officium proprium de octava et explicit tempus paschale”. « Après None l’office propre de l’octave est terminé et prend fin le temps pascal. »
L’antienne mariale ne sera donc plus le « Regina Coeli » mais le « Salve Regina ».


Question suivante...

Vador

Réponse de la question 20

Question 20.

Quelles sont les attitudes possibles des assistants pendant les oraisons ?

Réponse:

Debout ou à genoux.

Argument:

Cf. Missale Romanum, Rubricae generales, cap. X De ordine genuflectendi, sedendi et standi n° 521 : « Insuper omnes, etiam Praelati, in choro genua flectunt :
c) in Missis feriarum Adventus, Quadragesimae et Passionis, Quatuor Temporum mensis septembris, vigiliarum II et III classis extra tempus paschale, et in Missis defunctorum : ad orationes ante Epistolam, dicto Dominus Vobiscum (…) et ad orationes post Communionem et super populum »
Tous doivent donc être à genoux, même les prélats, pour les oraisons des messes de férie de l’Avent, de Carême et de la Passion, des quatre-temps du mois de septembre, des vigiles de II° et III° classe hors du temps pascal et aux messes des défunts.
Le n° 524 des rubriques donne les moments où les assistants peuvent s’asseoir, et il n’est jamais question des oraisons.


A tout de suite

Vador

dimanche 18 février 2007

Réponse de la question 19

Question 19.

A la fin de Laudes tout le monde se signe au « Fidelium animae per misericordiam Dei requiescant in pace ».

Réponse:

Faux.

Argument:

On ne trouve pas dans les rubriques ( Caput IV, De ratione signo crucis se muniendi, standi, genuflectendi et sedendi in recitatione divini officii, n° 261 et sq.) qu’il faille se signer au « Fidelium… » et on ne le trouve pas non plus dans le Caeremoniale Episcoporum .
Cérémonies Générales du Chœur, n°5 « On fait le signe de croix, quand l’officiant chante Deus in adjutorium, et au commencement de Magnificat. » p 318
Cérémonies des Vêpres« Quand le chœur a répondu Deo Gratias, l’officiant dit, sur un ton plus bas et sans inflexion : Fidelium animae etc… » p 330,
Stercky, Manuel de liturgie et cérémonial selon le rit romain, Gavalda et Cie, Paris 1935, Tome I
Il est logique que personne ne se signe pendant le Fidelium animae car on demande le repos éternel des âmes trépassées et non notre repos. Si on devait se signer, ce serait une fois l’office terminé.

Je reviens tout à l'heure,

Vador

Réponse de la question 18

Question 18.

Aucun fidèle ne peut communier au précieux sang.

Réponse:

Faux

En effet,

Notion de fidèle : « Les fidèles du Christ sont ceux qui, en tant qu’incorporés au Christ par le baptême, sont constitués en peuple de Dieu et qui, pour cette raison, faits participants à leur manière à la fonction sacerdotale, prophétique et royale du Christ, sont appelés à exercer, chacun selon sa condition propre, la mission que Dieu a confiée à l’Eglise pour qu’elle l’accomplisse dans le monde ». Codex iuris canonici, canon 204 &1.
« Par institution divine, il y a dans l’Eglise, parmi les fidèles, les ministres sacrés qui en droit sont appelés clercs, et les autres qui sont appelés laïcs ». Codex iuris canonici, canon 207 &1.
Les prêtres qui célèbrent la messe ne sont pas des infidèles. Ils sont bien des fidèles puisqu’ils sont baptisés.
Aussi, quand dans les prières liturgiques on parle par exemple de « Fidelium animae » ou de « omnium fidelium defunctorum » etc. on n’entend pas exclure les clercs de ses prières ou de ses suffrages.

Mais, même si nous prenons le terme « fidèle » dans sa signification vulgaire, c'est-à-dire : se rapportant seulement aux fidèles laïcs, l’assertion reste fausse puisque certains malades pour lesquels la réception du pain consacré pourrait être un danger sont autorisés à communier au précieux sang (p.ex. les malades de la maladie coeliaque auxquels il est impossible recevoir aucun aliment contenant du gluten).

Enfin, afin de convaincre, ceux qui seraient encore sceptiques, on note que dans le cérémonial des rois de France, le souverain était autorisé à communier au précieux sang le jour de son sacre. Or le Roi de France n’a jamais été ni prêtre, ni même clerc.


à tout à l'heure,

Vador

Réponse de la question 17

Question 17.

Si le prêtre consacre validement une seule des deux espèces il a quand même dit la messe.

Réponse:

Faux

En effet:

Cf. Missale Romanum, De defectibus, IV, n. 9 « … Quod si expectando aliquamdiu haberi possit, expectandum erit, ne sacrificium remaneat imperfectun ».
Cette phrase sous-entend qu’un prêtre se rendant compte de l’invalidité d’une des deux consécrations, s’il peut attendre de pouvoir se procurer l’espèce défaillante, doit le faire « afin que le sacrifice ne reste pas incomplet ». Or la messe est le sacrifice totalement accompli, un sacrifice incomplet ne peut donc pas être véritablement une messe.

Bientôt la question 18

Vador

Réponse de la question 16

Question 16.

Le modèle de la messe romaine est la messe basse.

Réponse

Faux

En effet:

Voici ce qu’écrivait Mgr Nabuco dans « La liturgie papale et les origines du Cérémonial des Evêques », Miscellanea liturgica Mohlberg, Rome, 1948, Vol. 1, pp 283 : « Enfin, après de longues divagations, j’arrivai à comprendre que la liturgie romaine, c’est la messes solennelle de l’évêque dans sa cathédrale. »
Pour comprendre la justesse d’un tel propos, il convient de considérer les sources de la liturgie romaine (Ordines Romani, Sacramentaires notamment). Le prototype, pour ainsi dire, n’est pas la messe d’un simple prêtre mais avant tout la célébration solennelle et développée de la messe papale, qui est hors de Rome, la messe pontificale : « L’évêque, entouré de son clergé, offrant le sacrifice au milieu(sic) de la communauté, telle est la forme primitive de la célébration de la messe. » Joseph-Andreas Jungmann, « Missarum Solemnia », Aubier, Paris, 1951, Tome I, p.243.
Il convient aussi de dire que la messe basse n’a pas toujours été en usage dans l’Eglise. Enfin, on ne peut considérer le squelette comme le modèle du corps humain, or la messe basse est véritablement ainsi par rapport à la messe solennelle. On ne peut comprendre la messe basse sans connaître la messe solennelle et d’autant plus la messe solennelle de l’évêque appelée messe pontificale.

vendredi 16 février 2007

Réponse de la question 15

Question 15.

Un évêque qui porte la crosse hors de son diocèse doit porter la volute vers lui.

Réponse:

Faux

Argument:

Les évêques ne portent normalement pas la crosse en dehors de leur diocèse : « Quand l’évêque emploie la mitre il emploie la crosse dans son diocèse seulement. » (Caeremoniale Episcoporum, livre I, chap. 17, n°5) Il peut arriver toutefois qu’avec la permission de l’évêque du lieu, il la porte, ce qui se fait normalement pour les consécrations, les ordinations et les bénédictions. A ce moment-là, il la porte comme l’évêque du lieu qui lui a délégué la crosse, c’est-à-dire la volute vers l’extérieur.
« Baculus adhibetur semper cum parte retorta versus personas quas episcopus prospicit seu ad extra, etiamsi sit episcopus extraneus vel abbas » NABUCO Joachim, « Ius pontificalium », Desclée et Cia., Tournay sans date, page 207.

à Tout de suite

Vador

Réponse de la question 14

Question 14. Le fait de chanter le « Per ipsum… » est un privilège épiscopal.

Réponse:

Faux

En effet:

Nous remarquerons qu’aucune rubrique ne prescrit à l’évêque de chanter le « Per ipsum… », il convient de noter que dans les livres liturgiques de 1962 et même dans ceux antérieurs, on ne trouve pas de partition pour un tel chant.
La légende qui traîne de ci de là concernant un tel usage pour l’évêque le considérant comme traditionnel doit être réfuté absolument.
Le chant que nous entendons de temps à autres a été introduit en 1965 à partir d’une composition de Dom E. Cardine.

A bientôt pour la question 15

Vador

Réponse de la question 13

Question 13.

Si le 29 septembre tombe un dimanche quelle messe dirait-on ?

Réponse:

Messe de Saint Michel sans commémoraison

Pourquoi?

Si nous allons voir la fête du 29 septembre, elle s’intitule « in dedicatione S. Michaelis Archangeli », c’est une messe de dédicace, il s’agit en fait de la fête de la dédicace de l’église Saint Michel à Rome.
Au Commun de la dédicace des églises, il est écrit : « Festum Dedicationis ecclesiae est festum Domini. » Donc la messe du 29 septembre aura donc l’importance d’une fête de Notre-Seigneur.
Dans les « Notanda in tabellas occurentiae et concurrentiae » que l’on trouve dans le bréviaire, il est dit : « Festum Domini I aut II classis, in dominica occurrens , locum tenet ipsius dominicae cum omnibus iuribus et privilegiis : de dominica, proinde, nulla fit commemoratio. » C’est-à-dire que si une fête du Seigneur de I° ou de II° classe tombe un dimanche, elle tient la place de ce dimanche avec tous ses droits et privilèges : on ne fait aucune commémoraison du dimanche.


Tout de suite la question 14

Vador

Cette question a suscité de nombreuses polémiques!

Réponse de la question 12

Question n°12. De quelle couleur doit être le chapeau sur les armes d’un évêque ?

Réponse:

Vert

Argument:

« Episcopi utuntur galero et cordula cum flocculis viridis coloris ex integro » NABUCO Joachim, « Ius pontificalium », Desclée et Cie., Tournay sans date, page 308.

Vador vous laisse la joie de traduire!

Vador

samedi 10 février 2007

Réponse de la question n° 11

Question n°11: Combien de marches un maître autel doit-il normalement comporter ?

Réponse:

3

Argument:

« Selon tous les rubricistes l’autel principal a trois marches. Trois, ni plus ni moins ; c’est la bonne règle et l’usage général, en vue de la commodité et des heureuses proportions. Un plus grand nombre de marches n’est pas défendu ; mais il rend les cérémonies pénibles à exécuter et pénibles à voir. Aussi, bien qu’aucune loi ne consacre formellement le nombre trois, c’est à ce chiffre qu’il convient de s’arrêter (…) Ici, comme en toute conception du décor liturgique, la discrétion et les facilités de l’usage sont les meilleures règles du goût » BAYART Paul, « Liturgia », librairie Bloud et Gay 1931, la décoration de l’autel p195.

« L’autel principal ne peut en avoir moins de trois (marches) » STERKY, « Manuel de liturgie et cérémonial selon le rit romain », Paris 1935, Vol. I, page 43.

Tout de suite la question 12!

Vador

Réponse de la question n° 10

Question n°10.

Combien de cierges sont allumés sur l’autel pour l’évêque qui célèbre solennellement dans sa cathédrale ?

Réponse

7

Argument

Cf. Caeremoniale episcoporum, livre I, chap. XII, n. 12 : “ Pour la messe pontificale de l’évêque diocésain on met sur l’autel sept chandeliers ; alors la croix n’est pas au milieux d’eux mais bien devant le septième et plus haut chandelier placé au milieu des autres ».

à tout de suite pour une autre réponse.

Vador

Réponse de la question n° 9

Question n° 9. Quelle prière n’est jamais dite aux messes de Requiem ?

Réponse:

Domine Jesu Christe, qui dixisti…

Argument:

Cf.Missale Romanum, Ritus servandus, cap. XIII de his quae omittuntur in Missa defunctorum, n.1 : « Non dicitur prima oratio ante communionem, scilicet, Domine Jesu Christe qui dixisti… »

Ce qui signifie que le ritus servandus précise que dans les choses qui doivent être omises à la messe des défunts on trouve la prière en question.


à demain

Vador

Réponse de la question n° 8

Question n° 8. Que reçoit l’évêque après la prière « indulgentiam » ?

Réponse:

Le manipule

Argument

Cf. Caeremoniale episcoporum, livre I, chap. X, n.2: “ A Indulgentiam, absolutionem, etc. il (le sous-diacre) prend le manipule de l’évêque ; celui-ci ayant fini, baise le manipule par le côté, lui fait baiser la croix du milieu, lui baise la main gauche, le lui fixe au bras ».


à tout de suite pour la prochaine réponse,

Vador

Réponse de la question n° 7

Question n° 7. Combien de signes de croix le prêtre fait-il pendant le canon ?

Réponse:

26

Argument:

Cf. Missale Romanum, canon Missae.
On nomme « Canon » la prière de la Messe qui va du « Te igitur » au « per ipsum… » compris.

à bientôt pour la réponse à la question n°8

Vador

vendredi 9 février 2007

Réponse de la question n° 6

question n°6.

Quelle doit être la couleur des franges des fanons de la mitre simple ?

Réponse:

Rouge cramoisi

Argument:

Cf. Caeremoniale episcoporum, livre I, chap. XVII, n.1: “La troisième mitre, appelée simple, sans or, en simple soie damassée ou bien en toile blanche; les franges des fanons sont rouge cramoisi ».


Que sont les fanons?

La mitre
Haute coiffure à deux pointes, de forme conique, portée généralement sur une calotte par le pape, les cardinaux, les évêques et les abbés, plus rarement par certains chanoines et même par d'autres clercs.La mitre est souvent en tissu blanc, en drap d'or ou d'argent, mais aussi en tissu de couleurs diverses.Les brides ou les rubans qui maintenaient attaché le bonnet primitif sont devenus les fanons, bandes de tissu pendant à l'arrière de la mitre.Le pape, la plupart des cardinaux et les évêques peuvent utiliser trois sortes de mitres : la mitre précieuse, en drap d'or ou d'argent, parfois en soie blanche, doublée de soie rouge et rehaussée de broderies et de pierres précieuses, la mitre orfrayée, en drap d'or ou en soie blanche brochée d'or, doublée de soie rouge, sans broderies ni pierres précieuses, sauf des perles ; enfin la mitre simple, portée en temps de deuil et de pénitence, en drap d'argent, avec bordures et fanons frangés d'or pour le pape, en soie blanche damassée, avec fanons frangés de blanc pour les cardinaux, en soie ou en toile blanche, avec fanons frangés de rouge pour les évêques.

Une source web

A demain pour d'autres réponses,

Vador

Réponse de la question n° 5

Question n°5.

Quelle doit être la couleur de l’étole du prêtre pour la bénédiction de l’eau ?

Réponse :

Violette

Argument :

Cf. Rituale romanum, tit. VIII, cap. 2, n.1 : « Sacerdos, superpelliceo et stola violacea indutus… ».

Autrement dit: "Le prêtre revêtu du surplis et de l'étole violette..."

à bientôt pour la réponse à la question 6,

Vador

Réponse de la question n° 4

Question n° 4.

« Il peut donner les bénédictions, sauf celles qui sont réservées au Pontife Romain ou aux évêques ».

Réponse:

Le prêtre.

Argument:

Il s'agit ici d'une mesure disciplinaire. En effet les pouvoirs du prêtre sont liés à ceux de l'évêque.

Cf. Codex iuris canonici (code de droit canon de 1984), canon 1169 &2 : « Tout prêtre peut donner les bénédictions, sauf celles qui sont réservées au Pontife Romain ou aux évêques »

En ce qui concerne le diacre, Cf.Canon 1169 &3 : « Le diacre peut donner seulement les bénédictions qui lui sont expressément permises par le droit ».

A bientôt pour la réponse à la question n° 5

Vador

mardi 6 février 2007

Réponse de la question n° 3

Question n° 3.

Pour les vêpres chantées, le prêtre officiant doit-il porter une étole ?

Réponse:

Non

Argument:

Cf. Caeremoniale episcoporum, livre II, chapitre III, n. 1 : « Dans les églises cathédrales, l’évêque étant absent, et dans les collégiales, le chanoine hebdomadier, à la sacristie, se pare du pluvial, par-dessus le rochet s’il en a l’usage, ou le surplis ».

S’il arrive que le prêtre porte l’étole pendant les vêpres, ce n’est qu’en raison du salut du Saint Sacrement qui suit et durant lequel le prêtre officiant doit porter l’étole.

« L’Officiant (des Vêpres) ne doit pas porter l’étole, et la coutume contraire doit être abolie » (STERKY, « Manuel de liturgie et cérémonial selon le rite romain », Paris 1935, vol. I, n.340).

A demain pour de nouvelles réponses,

Vador

Réponse de la question n°2

Question n° 2

A « l’Orate fratres » que doit dire le prêtre à voix haute ?

Réponse :

Juste « Orate fratres ».

Argument:

Cf. Missale Romanum, Rubricae generales Missalis, XVI De his quae clara voce aut secreto dicenda sunt in Missa, n. 1 : « In Missa privata clara voce dicuntur (…) orate fratres, solum haec duo verba ».

Ritus servandus in celebratione Missae, VII, n.7 : « Dicit voce aliquantulum elata : Orate fratres et secreto prosequens : ut meum ac vestrum sacrificium etc. »

A bientôt pour la réponse à la question n°3

Vador

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Réponse de la question n°1

1. Quelle huile est utilisée pour l’onction des mains à l’ordination sacerdotale ?

Réponse:

Huile des catéchumènes.

Argument:

Cf. Pontificale Romanum, de ordinatione presbyteri : « Pontifex cum oleo catechumenorum inungit unicuique ambas manus simul junctas ».


A bientôt pour la deuxième réponse

Vador

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